Encore plus de subventions aux éoliennes de l’Arc jurassien

Les chiffres officiels de l’année 2024 sont tombés : Les éoliennes de l’Arc jurassien – Mont Crosin et Peuchapatte – auront coûté près de 11 millions de francs à la population. Cet argent est payé par les consommateurs d’électricité au travers de la taxe de soutien aux énergies renouvelables prélevée sur chaque facture d’électricité. C’est autant de pouvoir d’achat qui est retiré aux consommatrices et aux consommateurs pour être reversé à de grosses entreprises qui dégagent des marges bénéficiaires colossales.

Quelque chose ne tourne pas rond au royaume de l’éolien : ce sont les particuliers – qui peinent parfois à boucler leur fin de mois – qui alimentent les bénéfices déjà colossaux des entreprises électriques. L’entreprise Alpiq (éoliennes du Peuchapatte ) a réalisé en 2024 un bénéfice net qui frise le milliard de francs (943 millions). BKW (Mont Crosin) a, quant à elle, engrangé 550 millions de bénéfice net. On n’entend cependant aucune voix dans le monde politique pour dénoncer cette absurdité sociale et économique. Pourtant, les raisons ne manquent pas et les chiffres n’ont rien de confidentiel.

L’année 2024 a pourtant été caractérisée par une baisse de la production éolienne de 15% dans l’Arc jurassien. Médiocre en vent, l’année a cependant été florissante pour les promoteurs éoliens : Juvent (BKW) a ainsi vu sa rétribution croître de 19% en une année pour atteindre CHF 9.3 millions. Alpiq, a reçu 34% de plus, soit CHF 1.5 millions pour seulement 3 éoliennes. La situation s’explique par les prix du marché à nouveaux très bas, qui déclenchent un prélèvement accru dans le fonds de soutien aux énergies renouvelables.

Sur 16 ans, ce sont ainsi CHF 170 millions qui ont été versés aux exploitants d’éoliennes en Suisse, pour quelque 30 à 40 machines. On imagine à peine ce que coûteront les plus de 1’000 éoliennes rendues nécessaires pour satisfaire les objectifs de la loi sur l’énergie. La facture ne sera tout simplement plus supportable.

Ce subventionnement pose également un grave problème d’efficience économique : il détourne des ressources importantes vers une technologie aléatoire et peu productive, sans apport à la sécurité de l’approvisionnement. Pire, il crée une rente artificielle pour quelques acteurs, faussant les investissements et décourageant l’innovation dans d’autres secteurs plus prometteurs. Pendant ce temps, les PME et les ménages sont contraints d’absorber le surcoût, sans apport significatif pour la politique énergétique.

Source : site OFEN