Une géologie inadéquate
Le Jura, caractérisé par sa roche calcaire (karst), se prête particulièrement mal à l’implantation éolienne. Fissuré et riche en cavités cachées, le karst présente un risque important pour la stabilité des machines. Quant on sait les dimensions que peuvent atteindre les installations éoliennes – 200 mètres ou plus de hauteur, une surface de balayage des rotors qui équivaut à plusieurs terrains de football – on imagine sans peine la force qui s’exerce sur elles et qui est transmise dans le socle.
En plus de l’instabilité inhérente à un sol karstique, l’hydrologie présente une deuxième menace pour les riverains. En injectant des dizaines de mètres cubes de béton dans un sol dont on ignore les failles, le risque est grand de boucher les sources d’approvisionnement en eau des communes voisines, ou de les polluer gravement. On sait qu’une éolienne peut contenir plusieurs milliers de litres d’huile.
Le “repowering” de 2016 au parc du Mont Crosin a montré les graves dangers que font planer les constructions éoliennes en zone calcaire: lors de l’excavation de la base d’une des machines en construction, les promoteurs sont tombés sur une cavité karstique. Bien qu’il soit connu de tous les géologues que les cavités cachent parfois de longs et méandreux réseaux de failles où circule l’eau qui alimente les réseaux d’eau potable des communes avoisinantes, les promoteurs ont ni plus ni moins injecté 21 m3 de béton pour remplir la cavité, au mépris de l’environnement.
En savoir plus sur les dangers de l’éolien en région karstique: