“Les éoliennes sauvent le climat”
L’éolien est souvent présenté comme un outil majeur de la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, en Suisse, son impact sur les émissions de CO₂ inexistant.
Premièrement, le pays bénéficie déjà d’un mix électrique totalement décarboné, dominé par l’hydraulique, le nucléaire et le photovoltaïque. Installer des éoliennes dans ce contexte ne remplace pas de centrales fossiles, car il n’y en a pratiquement pas. La production éolienne vient donc principalement se substituer à de l’électricité déjà décarbonée, ce qui n’entraîne aucune réduction des émissions de CO₂.
Deuxièmement, la production éolienne est intermittente et imprévisible. Les périodes sans vent obligent le pays à maintenir la disponibilité de centrales de secours et à recourir aux importations d’électricité, parfois issues de sources fossiles (charbon ou gaz allemand), pour stabiliser le réseau. Ainsi, le gain théorique en CO₂ ressemble en réalité à une perte, par la nécessité de compenser la variabilité de l’éolien par du fossile.
Enfin, la construction, le transport, l’installation et le recyclage des éoliennes nécessitent des matériaux énergivores, comme le béton et l’acier, générant eux-mêmes des émissions de CO₂. Dans le contexte suisse, où l’électricité est déjà totalement décarbonée, le bilan carbone complet de l’éolien devient encore moins favorable.
En conclusion, en Suisse, le développement de l’éolien ne constitue pas une solution efficace pour réduire les émissions de CO₂. Pire: il aggrave l’empreinte carbone du pays. Miser sur l’éolien dans un pays où l’électricité est déjà totalement décarbonée revient à chercher des gains inexistants, au prix d’impacts importants sur le paysage, la biodiversité et l’acceptabilité sociale.