Votation communale du 27 septembre 2020 : ne pas tomber dans le piège de Groupe E

Selon le promoteur Groupe E, le projet de centrale éolienne des « Quatre Bornes » n’a que des avantages : il va assurer l’autonomie énergétique de la commune, sauver le climat et la biodiversité, améliorer le paysage, nous sortir du nucléaire, remplir les caisses communales, et au passage encore pérenniser l’agriculture de montagne. Qu’on ne s’y trompe pas : derrière les beaux discours se cache une réalité différente : le parc éolien des Quatre Bornes n’apporte aucune réponse aux défis actuels de notre région.

Tout commence par un mythe : celui d’un parc éolien « d’agriculteurs visionnaires et engagés » habitant le coin, c’est du moins ainsi qu’ils sont présentés. La réalité : une centrale industrielle représentant un investissement de CHF 80 millions, pilotée par une entreprise électrique fribourgeoise, Groupe E. Un groupe qui va bénéficier de juteuses subventions (CHF 225 millions). Sonvilier n’a aucun intérêt à ce projet.

Groupe E nous promet l’autonomie électrique. Rien n’est plus faux : le courant produit aux Quatre Bornes sera injecté dans le réseau haute tension aux Hauts-Geneveys (NE), d’où il alimentera les clients de Groupe E, autrement dit le Canton de Neuchâtel et le Plateau. Pas un seul kilowattheure ne profitera à Sonvilier.

Groupe E nous promet une « manne » (citation) pour les collectivités communales, mais sans prendre le soin de calculer les répercussions négatives : perte d’attractivité pour la région et le Parc naturel Chasseral, impact négatif sur le tourisme, chute de la valeur des maisons. Autant de points sur lesquels la population aimerait être renseignée, en vain.

Une transition énergétique ne peut pas se faire au détriment des gens. 16 machines de 140 à 150 m sont déjà construites à Mont Crosin. L’entreprise électrique fribourgeoise veut maintenant pour ses clients en imposer 10 de plus ici, qui feront jusqu’à 207 m en bout de pale, et génèreront 106 décibels chacune. D’autres parcs éoliens sont prévus à grande proximité, comme à Jean Brenin et à la Vue-des-Alpes : dire NON aux « Quatre Bornes », c’est aussi dire NON à la tactique du salami qui va aboutir à recouvrir toute notre région de centrales éoliennes et détruire nos derniers espaces de liberté.

L’énergie éolienne n’est pas une solution mais une partie du problème environnemental : quittons ce schéma dépassé et investissons dans le futur de nos enfants : les énergies réellement propres et les économies avant tout.