Le parc éolien des « Quatre Bornes » doit faire face à plus de 300 oppositions

L’Association Sauvez l’Echelette a adressé aux autorités de Sonvilier et du Canton de Neuchâtel 310 oppositions au projet de centrale éolienne des « Quatre Bornes ». Les riveraines et riverains sont particulièrement nombreux à exprimer par là leur refus de voir une région entière défigurée par la construction de 10 turbines géantes par le promoteur Groupe E Greenwatt. Ils marquent ainsi leur engagement en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité et d’une transition énergétique respectueuse des gens.

Dans le cadre de la mise à l’enquête publique du projet de parc éolien, c’est la conformité légale du projet qui est étudiée. L’étude détaillée du dossier du promoteur à la tête de ce projet aboutit à un constat sans appel : sur de nombreux points, le projet ne respecte pas les réglementations cantonales ou fédérales. Bruit, projection d’ombres mobiles ou encore protection de l’eau potable : les risques pour la santé des riverains sont élevés.

Il en va de même dans le domaine de la protection de la biodiversité et du paysage, autant de points où la légitimité du parc éolien est des plus douteuse. S’y ajoutent les aspects passés sous silence par les autorités comme la menace sur le Parc Chasseral. La principale raison d’être d’un Parc naturel régional étant le paysage, il ne fait guère de doute que l’excès d’éoliennes dans le secteur constitue une épée de Damoclès sur la reconnaissance du Parc Chasseral par la Confédération, et par conséquent sur les subventions et un rayonnement dont profite toute notre région.

« On ne détruit pas l’environnement sous prétexte de le préserver », estime Claude Schönenberg, président de l’Association Sauvez l’Echelette. Pour lui, la protection du climat ne passe pas par des installations destructrices de la biodiversité et la nature, mais par le recours aux sources durables que sont le photovoltaïque, la biomasse et l’hydraulique. « Nous avons un fantastique potentiel avec le solaire, dans notre région, alors exploitons-le avant de détruire le cadre de vie des riverains et l’attrait de notre région », déclare-t-il.